2
- LE LABYRINTHE DES VERSIONS (*)
J'ai fait ici un essai
d'arbre généalogique de la famille P 55 en prenant comme
source les tarifs distribués aux agents Peugeot, qui reflètent la réalité
des versions beaucoup mieux que les catalogues publicitaires, souvent
inexacts. Voici donc l'évolution de la famille P 55. Merci
aux érudits de me signaler d'éventuelles inexactitudes
(*).
La première déclinaison du P 55 est le modèle
P 55C (Confort), celui que je possède. Il apparaît au
catalogue 1947 (début
de fabrication : 06/12/1946 ?). Il
se distingue du premier modèle par un garde-boue arrière
articulé et un cadre renforcé et élargi pour
permettre le montage à l'arrière d'un pneu de 25 X 3 à la place
du 24 X 2,375 qui équipe le modèle de base. Cette version C,
qui a elle-même subi au cours de son existence des modifications
telles que l'abandon du piston à déflecteur, du double
échappement et le remplacement
du volant magnétique SAFI SSX de 25 watts par le modèle
SSY de 40 watts, s'est fabriquée jusqu'en 1949 (elle figure
encore sur les tarifs du 15
juillet mais a disparu de ceux du 15
septembre).
Parallèlement au modèle P 55C est apparu le modèle
D (Démontable), muni d'un moyeu arrière à broche.
Ce modèle semble avoir été très peu fabriqué,
comme en témoigne ce courrier
adressé aux agents Peugeot. En tout cas, s'il apparaît
encore sur les tarifs du 15
mars 1948, il a disparu de ceux du 1er
octobre. Quant aux modèles C ou D munis d'une batterie
et d'un ampèremetre dans le phare, il n'est pas sûr qu'ils
aient existé ailleurs que sur les catalogues publicitaires,
ce document
semble en tout cas attester de leur petit nombre.
C'est le P 55AL qui
va donc remplacer les types C et D à partir de septembre 1949,
sans différence visible d'ailleurs si on excepte l'apparition
de l'échappement silencieux Wilman. Une version «luxe»
P 55GL apparaît
conjointement, équipée d'une culasse à grand
refroidissement, d'un réservoir de 12 litres, d'un guidon chromé
à poignée tournante en série et, curieusement,
du double échappement précedemment abandonné.
Sur les tarifs
du 28 février 1951, s'ajoute à ses 2 modèles le type GLS équipé
de jantes chromées et (enfin) d'un sélecteur de vitesses au pied.
Au 1er
juillet de la même année est annoncé le modèle
GLTS, identique au modèle GLS mais muni d'une fourche télescopique
et d'un compteur dans le phare.
Puis au 1er
septembre, le type GLS et l'éphémère GLTS disparaissent pour faire
place au modèle GTS qui avec sa fourche télescopique semble bien n'être
qu'un GLTS rebaptisé. A noter que c'est à cette époque aussi
qu'apparaît la culasse à bougie inclinée.
Au 1er mars
1952 sort un modèle intermédiaire entre le GL et le GTS : le GLT,
puis, annoncé par ce courrier du 15
mars et effectivement présent sur le tarif
du 5 juillet arrive le type CTS muni pour la première fois
d'une suspension arrière.
Au 1er
octobre 1952, les modèles AL, GL et CTS passent à la trappe. La
gamme se compose désormais du modèle économique T, d'un
type intermédiaire TC et enfin de la version luxe TCL, qui disparait
lui-même sur le tarif du 1er
décembre alors que resurgit le type GLT ! Pas facile de
s'y retrouver...
Au 15 avril
1953, le GLT a finalement disparu et les 2 versions restantes,
se déclinent elles-mêmes en 2 présentations, le
type T a sa version «luxe» et le TC sa version «grand
luxe».
Au 1er
octobre 1953, le modèle T est remplacé par le TA qui bénéficie
désormais de la suspension arrière et se décline également
en version «luxe». La variante «grand luxe»
du modèle TC s'appelle désormais TCL.
(*) Pour l'instant, je n'aborde pas l'histoire du modèle 4 vitesses P56 dont l'évolution s'est poursuivie conjointement.
|