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Petite pause et point sur les problèmes en cours

21 septembre 2006

1 - Démontage du pignon d'entraînement de magnéto : comment faire ?

Est-ce embouti à la presse ? monté sur cône ? avec un pas de vis ?

Je penche pour un montage sur cône car sur le document ci-dessus à gauche, il est fait état d'une "clavette de pignon". Le montage n'est pas représenté sur la page du catalogue correspondante (image de droite).

2 - Démontage du roulement d'embrayage : comment faire ?

3 - Où trouver (au meilleur prix) les roulements qui équipent ce moteur et dont 3 ont des dimensions qui ne correspondent plus aux normes actuelles ?

- 2 roulements 25x62x17 en classe C3 pour l'embiellage (standard)
- 1 roulement 25x62x12 pour l'arbre primaire de boîte (non standard)
- 1 roulement 25x62x14 pour l'arbre secondaire (non standard)
- 1 roulement 30x62x10 pour l'embrayage (non standard, photo ci-dessus à gauche)

Je tiens à remercier ici le professionalisme et le dévouement de Jean-Pierre, du magasin netmeca.fr qui s'est décarcassé dans la recherche de ces dimensions "exotiques". Il me les a d'ailleurs trouvé, mais très cher, comme les autres fournisseurs que j'ai contacté.


23 septembre 2006 : Pour démonter le roulement d'embiellage du côté droit, j'avais besoin d'un arrache-roulement à 2 branches (le mien et celui qu'on m'a prêté en ont 3). J'ai donc été voir mon mécanicien moto préféré et lui ai emprunté l'objet (Facom, s'il vous plaît ...). Après un léger chauffage, il est venu. (ne pas oublier de mettre un écrou en bout d'axe pour que l'extracteur ne porte pas directement sur l'axe et ne pas bousiller le filetage). Curieusement, je n'ai pas trouvé entre le roulement et le flanc du vilebrequin la fine rondelle métallique présente sur le côté gauche.

En plus de ce service, l'homme de l'art m'en a rendu un autre : j'avais amené avec moi pour lui montrer mon support d'embrayage avec son roulement soi-disant indémontable et là il m'a fait remarquer que les 3 trous qui se trouvaient sur l'autre face n'étaient pas là juste pour faire joli et qu'en introduisant un objet de taille adéquate et en tapant dessus successivement dans chacun des trous, on tapait en fait sur la bague intérieure du roulement... c'est à des détails comme ça qu'on distingue le pro de l'amateur ...

Face opposée au roulement. Eh oui, ces trous ont une utilité ... Le résultat

25 septembre 2006 : J'ai reçu aujourd'hui un petit colis qui m'a fait bien plaisir :
Christian, ayant vu sur ce site (Voir rubrique "Etat des lieux") la pièce de fixation de magnéto cassée, m'avait proposé de se charger de la réparation et je lui avais envoyé les 2 morceaux. Comme il y avait une incertitude sur le pas utilisé, les tolérances actuelles étant plus fines que celles de l'époque, Christian a donc commencé par m'envoyer 2 vis, l'une au pas de 0,70, l'autre au pas de 0,75, à charge pour moi de vérifier laquelle des 2 était la bonne. Pour ceux qui auraient le même souci, c'est donc le 0,75 qui convient.

Détail de la réparation. L'ancien morceau a été coupé au raz de la partie cônique, puis perçage, taraudage et introduction d'une tige filetée : parfait et totalement invisible
Mise en place provisoire. Avant remontage définitif, un nettoyage complet est prévu...

Au club des Petochons du Lion, l'entraide n'est pas un vain mot... Précisons que Christian, en dehors de sa passion pour les 2 roues anciens en une autre qu'il nous dévoile ici.


04 octobre 2006 : J'ai pris contact à la bourse du M.I.N. de Nantes dimanche dernier avec les gens de l'entreprise A2C2M, officiant à Machecoul (44). Ils sont spécialisés dans la mécanique de précision. Je pense leur confier la réfection de mes bagues bronze et la pose des hélicoïls pour la fixation de l'embase du cylindre. Je vais donc sortir complètement le carter central pour le leur amener. Rendez-vous est pris pour le 21 octobre.
D'abord, démontage de la dynamo : Soubitez Type AR, conforme au catalogue pièces détachées :


05 octobre 2006 : Bonne surprise aujourd'hui au courrier : un colis pour moi. C'est le cylindre envoyé de Hollande par Christ. Il est en cote réparation 73 mm (pour un diamètre nominal de 72 mm). Bien emballé, j'avais demandé à Christ d'être vigilant sur le sujet, connaissant la fougue des postiers, mais là il a fait vraiment fort...

Un beau colis Bizarre, bizarre ... Mais qu'est-ce que ça
peut bien être ?
Oh, Un cylindre de
P107 !

Quelques vues un peu meilleures du cylindre de Christ. Il comporte 10 ailettes contre 9 sur celui d'origine mais les cotes semblent identiques, aussi bien l'entraxe de l'embase que la hauteur de la chemise, le diamètre de la sortie échappement et de la fixation du carburateur.

07 octobre 2006 : Démontage du carter central. Tiens, j'avais oublié d'enlever le roulement 25X62X12. Oubli vite réparé...

Après ça, plongeon du carter dans un bain d'eau additionnée de Crésyl (au fond du jardin car l'odeur est insoutenable et tenace). Il parait que c'est souverain pour rendre un aspect brillant à la pièce. Résultat dans 48 heures ...


09 octobre 2006 : Petit interlude non mécanique. Comme la plaque de police arrière a disparu et que j'ai un porte-bagages "accessoire d'époque" vraisemblablement monté sur la machine et qui en comporte une, je vais l'utiliser. Quelques photos avant démontage pour préparation avant peinture.

Ampoule navette Philips 6 volts. Elle devait probablement éclairer les côtés rouges de la plaque car c'est la seule couleur translucide. Le fond noir et le lettrage blanc sont opaques.

11 octobre 2006 : Aujourd'hui j'ai reçu mes 3 roulements non standard, finalement commandés chez Michel BEAURAIN, spécialisé dans la fabrication de roulements spéciaux et bien connu des restaurateurs automobiles. Jean, l'ami par qui j'ai eu vent de cette P107, ayant affaire pas loin, a été les chercher sur place et me les a envoyé. Un grand merci à lui ...

J'ai aussi sorti aujourd'hui le carter du bain de Crésyl et achevé de le rincer à l'eau (pour l'odeur entre autres) et au dégraissant. Le résultat est satisfaisant :


5 octobre 2006 : décapage "artisanal" du porte-bagages. Matériel utilisé :

  • un décapeur thermique pour brûler l'ancienne peinture
  • une brosse métallique montée sur perçeuse immobilisée dans un étau

Rencontre de l'entreprise A2C2M

21 octobre 2006 : J'ai donc été voir les gens (sympas) d'A2C2M. Bonne surprise, 2 seulement des bagues bronze du carter de distribution sont vraiment à changer car côniques et hors tolérance. Un doute subsiste pour la bague qui supporte l'axe d'un des 2 culbuteurs inférieurs vu que j'avais oublié de leur amener ledit culbuteur et un autre doute concernant la bague cachée derrière le pignon d'entraînement de magnéto, pignon pas encore démonté. Grâce à un autre carter abimé que j'avais acheté pas cher à la bourse du MIN et qui nous a servi de cobaye, on a pu déterminer que le pignon est bien fixé par un pas à gauche. Une fois dans le mandrin du tour et avec un bras de levier adéquat, ça n'a pas fait un pli.

Sinon toutes les autres tolérances entre bagues et axes sont inférieures au 1/10ème de mm, ce qui semble très suffisant.
Les gens d'A2C2M vont donc poser les 2 hélicoïls, changer les 2 (ou 3, ou 4 ?) bagues et fabriquer le pion de centrage manquant dans la liaison entre le carter central et le carter de distribution. Ces opérations vont prendre un moment, ce qui va me permettre de m'occuper de l'embiellage, du réalésage éventuel du cylindre et de l'achat d'un piston adéquat pour ledit cylindre.

Une machine "customisée" ...

Je profite de cette pause forcée pour regarder la partie cycle d'un peu plus près. Parmi les anciens propriétaires de cette machine, l'un était passionné par la tolerie et avait customisé la machine de manière incroyable. Certaines de ces réalisations sont à mon goût et je les laisserai , pour d'autres je vais supprimer. Grâce à plusieurs internautes possesseurs de P107, en particulier Thierry et Olivier (ils se reconnaîtront), je sais maintenant que la béquille centrale se verrouillait en position relevée grâce au levier dont elle est munie qui se bloquait sous un vis du couvercle moteur gauche. Impossible de trouver cette information tout seul puisqu'une tôle ajoutée au garde-boue arrière empêchait qu'on puisse abaisser le levier jusqu'à cette vis...
Je sais aussi que les sacoches étaient en cuir et que les miennes sont de fabrication "maison". Ces sacoches m'ont longtemps fait douter de l'année de fabrication puisque Peugeot a effectivement équipé les P107 de boîtes à outils métalliques à partir de 1932, alors que grâce aux Archives Départementales de l'Oise, puis de l'Eure (dont je remercie ici le personnel pour son efficacité) je sais que ma machine a été immatriculée pour la première fois le 17 septembre 1930 à Montaure (27).

Ci-dessus de gauche à droite : tôle protège-chaîne inférieure, puis en haut au centre une tôle qui était fixée en prolongation de l'avant du garde-boue arrière (vous me suivez ?) et qui empêchait le verrouillage de la béquille centrale en position relevée. En dessous, une tôle de forme cylindrique qui entourait le ressort du frein arrière, enfin à droite, une "queue" qui prolongeait l'arrière du garde-boue arrière.
Ci-dessus un carénage protégeant le pignon (manquant) d'entraînement du compteur.
Un carter de protection pour la pompe.
Je pense que ces couvercles métalliques ont aussi été faits "maison" puisque la machine a été fabriquée en 1930 et quà cette époque elles étaient en cuir.

Ici, probablement un porte-batterie reconverti en porte-bidon Même les cale-pieds ont eu droit à leur petite tôle Ce porte-batterie me semble également avoir été transformé...

Nouveau moteur

19 novembre 2006 : Grâce à André pour l'information et à Valéry pour le transport du Vaucluse aux Deux-Sèvres où j'ai été le chercher, j'ai donc depuis hier un moteur de rechange. Il porte le n° 63878, il est donc un peu plus vieux que le mien (64533) mais pas très loin dans la série, il y a donc des chances qu'il ne soit pas trop différent.
Il n'est pas bloqué et après ouverture des couvercles droit et gauche la pignonnerie semble en assez bon état excepté une rouille superficielle due au fait que le moteur avait été vidangé avant stockage.

Le nouveau moteur Le cylindre semble bon et cette pipe d'admission remplacera avantageusement le tube bidouillé actuel Autre bonnes surprise, ces 3 pièces me manquaient : de gauche à droite le reniflard servant à graisser la chaîne secondaire, le cache-soupapes et le bouchon de remplissage d'huile (le mien n'avait pas de jauge).

Démontage ...

29 novembre 2006 : J'ai fini ce soir de démonter ce second moteur et de récupérer l'embiellage qui hélas a aussi un jeu important au niveau de la tête de bielle. Rien de particulier à signaler et peu de photos puisque les organes et les montages sont identiques.

Quelques photos en cours de démontage ...

Les 2 vilebrequins vont partir prochainement chez un spécialiste pour réfection, à charge pour lui d'utiliser le meilleur des deux. Je vais aussi lui faire parvenir cylindre et piston pour contrôle des jeux et des surfaces et réfection éventuelle (soupapes, sièges de soupapes, alésage ...). En attendant, rendez-vous le 6 décembre avec A2C2M pour apporter des bagues bronze venant du nouveau moteur avec l'espoir d'en trouver au moins 2 qui puissent remplacer celles qui sont hors tolérance (je ne suis pas équipé pour mesurer le 1/100è de mm). J'espère par la même occasion repartir avec mon carter central après pose des hélicoïls.
6 novembre 2006 : J'ai donc récupéré mon carter "hélicoïlé". Pour les bagues il me faudra attendre mi-janvier mais ce n'est pas grave, il y a de toute façon l'embiellage à envoyer pour réfection. Je vais profiter de ce temps mort pour regarder la partie cycle de plus près cette semaine ...

La roue arrière, pour commencer. Bien rouillée, comme sa copine de l'avant :


Détail moyeu côté gauche Détail moyeu côté droit. Ce sont les 6 plots qui assurent la liaison avec la couronne la jante ... La même après 2 heures d'huile de coude et application d'un produit presque miraculeux (le Glanzol)

Détail du positionnement de la couronne La couronne démontée du cadre. Mais impossible de l'ouvrir pour voir l'état des freins, il va falloir s'y mettre à 2

Puis remontage (provisoire donc puisqu'il faudra revenir sur la couronne) de l'ensemble après avoir débouché les 3 graisseurs (2 sur le moyeu de roue, un en bout d'axe de broche) et chassé la vieille graisse pour la remplacer par de la neuve. Je n'ai constaté aucun jeu au niveau des roulements, pour l'instant je les laisse.

démontage du réservoir.

13 décembre 2006 : Je n'avais pas compris que la tubulure en forme de U sous le réservoir servait à faire communiquer les parties gauche et droite de celui-ci. Résultat : une belle flaque d'essence dans le garage et une odeur qui persistera sans doute quelques jours ... A noter qu'il m'a fallu démonter le guidon et ses biellettes de fixation pour le sortir.

Une photo de la fixation du guidon avant démontage. Tiens, il manque un écrou sur l'axe horizontal... Un bon litre d'essence par terre pour n'avoir pas compris l'utilité de la canalisation qui reliait les 2 parties. Ladite canalisation.

En vidangeant l'essence qui reste, je constate qu'il s'écoule en même temps qu'elle des résidus de rouille. Il va falloir envisager un traitement du réservoir avec le produit Restom adéquat. Celui-ci et quelques autres bricoles telles que les caoutchoucs et les chaînes seront achetés à la bourse de La Beaujoire le 7 janvier 2007.
J'ai retrouvé dans le tas de pièces la tubulure d'essence d'origine de la machine, un peu tordue mais utilisable. Elle remplacera avantageusement le tube plastique actuel.

17 décembre 2006 : début de confection des joints de carter, selon la méthode très claire trouvée sur le site du Terrot Club de Ballancourt : http://www.terrot.org/doc_dossier_technique/doc_mickie_carter.htm. J'ai pris un papier à joints de 0,4 mm d'épaisseur, trouvé chez un fournisseur d'équipements pour l'automobile. Je scannerai au fur et à mesure les joints réalisés pour ceux que ça intéresse. Voici déjà ci-contre le joint de couvercle gauche et au centre le joint de pompe à huile (à imprimer en format A3, ça ne tient pas sur du A4) :


20 décembre 2006 : Je viens encore de découvrir une "personnalisation" effectuée par un des anciens propriétaires. J'avais remarqué que la béquille centrale ne jouait pas son rôle, elle était trop courte, touchait à peine le sol et en tout cas ne soutenait pas la moto. Grâce à Richard, autre possesseur de P107, j'ai compris pourquoi. Les 2 supports arrière du moteur sur lesquels se fixe cette béquille ont été transformés par soudure d'une paire d'«oreilles» destinées à fixer une béquille centrale qui n'était pas prévue au départ sur ce modèle ... Sauf que ça a été mal fait et que la béquille est attachée trop haut pour jouer son rôle. Quelles autres surprises m'attendent encore ?

Ci-dessus à gauche, ma béquille centrale avec ses traces de soudure sous la peinture, nettement visibles. A droite, sur cette page du catalogue pièces détachées on voit (cercle rouge) la forme normale des supports et à côté la forme de ceux qui équipaient les machines dotées d'une béquille centrale. Le trou de fixation de la béquille est nettement plus bas que sur mon modèle.


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